Arrivée de L'Eventreur

Les mains puissantes des gardiens enserraient ses bras maigres. Sa tête dodelinait, tandis que ses yeux papillotaient. Sa respiration était paisible, ralentie, comme si il sommeillait. Ses pupilles étaient dilatées, et un mince sourire s'étalait sur son visage aux airs sombres.
Il regardait autour de lui, détaillant chacun des trois gardes qui l'accompagnaient. Déjà, son esprit tordu, bien qu'embrouillé par la drogue injectée de force, cherchait un moyen de se dégager.
Mais pour l'instant, tout se déroulait comme prévu, avec la plus grande sécurité. La voiture dans laquelle il se trouvait finit par stopper, après un voyage sans fin. On sortit le détenu, qui marchait d'un pas chancelant, pour le conduire jusqu'a la porte austère de la prison.
Il se sentait comme une poupée de chiffon. Ils tentaient de lui réduire son incroyable cerveau en bouillie ou quoi ?
Le premier garde parla, mais le jeune homme était trop dans le pâté pour tilter à qui il parlait.

"Voici le détenu numero 42-666-B .Neel Ripper. Condamné pour vingt cinq ans de détention pour double paricide. Il est à moitié fou, on lui a administré un barbiturique. Il est un peu dans les vapes, mais c'est le mieux qui puisse lui arriver."

Dans sa tête , les mots résonnaient. D'abord, les vingt cinq ans de peine... Il avait eut droit à des circonstances atténuantes: il avait été prouvé qu'il était cinglé. Le dénommé Neel, lui, ne se trouvait pas tellement fou. Sa place aurait été plus indiquée dans un asile psy, mais il aurait essayé d'attaquer les infirmiers. Déjà qu'il avait planté la seringue de sedatif dans le bras de l'infirmier qui avait essayé de le lui administrer...
Enfin, on lui donna les habits réglementaires. En voyant les chemises rouges, Neel fit la moue.
Il jetta de grands yeux bleux sintillant vers un de ses gardiens :

"Je ne pourrais pas avoir des blanches plutôt ? Le rouge ne me va pas..."

Il accompagna ses paroles à la voix douceureuse d'une charmante moue.

"Assez parler, tu va aller dans ta cellule !"

The Ripper eut un soupir... pourquoi le molestaient ils comme ça ? Il était gentiiiiiiil pourtant...Sans ménagement, il fut poussé vers les escaliers.

Alek avait été dénoncé. Par qui ? Il ne le savait pas. Il s’en fichait. De sa ville il fut escorté au tribunal où il fut jugé coupable. La séance fut très rapide, car il reconnut ses faits. Pour le nier ? Il passa une nuit dans la prison locale et fut emmené le lendemain dans la prison pour mineurs. Il avait reçu une peine qui allait jusqu'à sa majorité, et quand il sera adulte, on l’enverra dans une autre prison à vie. Normal, il n’avait pas seulement commit le meurtre de son père adoptif, il en avait commit une bonne trentaine, voir plus. Et il avait aussi volé plusieurs objets. Il était donc normal qu’il passe le reste de ses jours en prison.

Durant le voyage en voiture jusqu’au centre il fut menotté. Mais ça ne servait à rien, il n’allait pas riposter. Il n’avait plus aucunes raisons de s’échapper étant donné qu’il avait tué Jack. Quand il sentit le véhicule se stopper il soupira. On le sortit de la voiture en le tirant. La pluie s’abattait sur lui en plaquant ses cheveux, collant sa chemise blanche sur son torse et trempant son pantalon. On l’emmena dans l’immense hall et on le fouilla. Ils trouvèrent son couteau et quand ils s’apprêtèrent à le lui retirer il dit :

« Mince alors! Je ne peux pas le garder? C’est un souvenir ! Nan ? Bon tant pis. »

On lui donna des habits, et remarqua un jeune homme plus loin qui était escorté de plusieurs gardes. Il détourna la tête et regarda sa chemise. Rouge. Il n’avait jamais porté de rouge de sa vie. Il se tourna vers les gardes et demanda, sans savoir que le jeune homme l’ayant précédé avait demandé la même chose :

« Je ne peux pas avoir du blanc ? J’aime pas le rouge.

-C’est pas vrai ! C’est la mode aujourd’hui ? Tout le monde veut s’habiller en blanc ou quoi ?! Si tu voulais du blanc, il fallait un crime moins grave. Allez ! Vas te changer et reviens pour qu’on t’emmène dans ta cellule.

Il alla se changer et entendit un peu la discussion des gardes. Ils disaient son matricule, son nom et son prénom, le nombre d’années, la raison etcetera… Il sortit bientôt de la cabine et on le menotta à nouveau. En peu de temps, ils rejoignirent le petit groupe devant. Les deux détenus avaient quand même plusieurs points communs. Ils ressemblaient tout les deux un peu à des filles. Ils étaient tous les deux grands. Mais ce que remarqua Alekzander en croisant le regard de l’autre prisonnier c’était les yeux. Tous deux, avaient des yeux bleus, hypnotiseurs, faisant froid dans le dos.

Ils marchèrent dans le couloir pendant pas mal de temps. Les gardiens parlaient entre eux. Zan était silencieux, mais il trouvait que son camarade avait l’air un peu dans les vapes.

La présence de gardes suplémentaires l'oppressait. Bien sûr, ces hommes là n'était pas pour lui. Enfin déjà qu'il n'aimait pas avoir du monde autour de lui, si ce n'est pour l'admirer.
Il montait les marches en silence, ses pas mal assurés sur la surface de fer.
Il trébucha une ou deux fois, sa perception de l'espace modifiée par cette satanée injection.
Dans son esprit vaporeux, il essayait de réfléchir. Déjà, son plan était simple.
Des oublis de sedatifs se feraient un jour ou l'autre. Et puis, au pire, il pouvait toujours prendre appui sur le médecin de la prison en plaidant la dépendance aux calmants même à dose thérapeutique. Certains signes de manque étaient si violent que certains en mourrait.
Oui il pourrait jouer sur ça.
Son pied butta à nouveau, et cette fois ci ses gardiens durent le soutenir pour qu'il ne tombe pas. Il fut tansé encore une fois :

"Ben alors l'éventreur ? On sait plus marcher ? Allez avance !"

Neel secoua la tête au surnom donné, et releva le visage, celui ci fendu d'un immense sourire carnassier. Le garde croisant le regard lunaire de Ripper détourna les yeux et le força à avancer.
Puis les gardiens repartirent dans leur discussion. Neel était presque côte à côte du jeune homme qui marchait près de lui, il aurait pu le frôler.
Il souffla d'une voix suave:

"Alors ils t'ont attrapé toi aussi ? Et pourquoi es tu là, darling ?"

Il fut parcouru d'un frisson et se retint de rire. Il aurait bien voulu le croquer... Il secoua la tête, secouant par la même ses cheveux noirs épars.
Il jetta un coup d'oeil autour de lui. Chaque geste lui était pénible, mais il y arrivait. Les couloirs étaient neutres et austères. Des murs de prisons quoi. L'escalier semblait interminable. Ils passèrent un étage... Il lut sur un panneau, écrit en grandes lettres noires qui avaient quelque chose de terriblement sinistre: "PREMIER ETAGE NIVEAU DE SECURITE : NORMALE"
Ah. Il était donc dans le quartier haute sécurité. Oh il trouverait bien un moyen de sortir. Patience patience.. Pour l'instant, il avait une incontrolable envie de dormir...
Foutu barbiturique. Il loupa une marche, et faillit s'écraser sur le sol d'acier.

"Bordel Ripper, qu'est ce que tu fiche ? Ils ont dû forcer la dose de calmant sur lui c'est pas possible..."

Alekzander marchait toujours à coté de l'autre détenu. Il n'avait pas l'air très en forme. A le voir trébucher autant de fois on pourrait croire qu'il ne savait pas marcher correctement. Ou plutôt qu'il ne pouvait pas marcher correctement. Le regardant du coin de l'oeil, Alek trouvait qu'il avait l'air de réfléchir. A quoi? Zan ne le savait pas, mais il avait une petite idée. Une idée que tout les prisonniers avaient. S'évader.

Les gardiens étaient vraiment sur leur gardes. Ils avaient tout de même devant eux, deux jeune hommes peut fréquentable ayant commit des meurtres. De plus, ils faisaient attention à ne pas croiser le regard de ceux ci. Pourquoi? Du moins, pour le jeune voleur, parce qu'il faisait froid dans le dos, et que même si on voulait s'en détacher on ne pouvait pas.

Bref, le groupe continuait de marcher jusqu'a ce que le camarade du jeune garçon trébucha à nouveau pour presque s'affaler sur le sol. Heureusement, les gardes le rattrappèrent. Mais ce fut pour tenir des propos désobligeant pas la même occasion. Mais cela permit à au meurtrier d'en savoir un peu plus par rapport à son compagnon. L'éventreur? Voila un nom faisant froid dans le dos. Mais le jeune détenu arreta d'y penser car son père adoptif avait le même prénom qu'un éventreur. Et s'il y pensait, il allait être fou de joie de l'avoir tué, donc il s'abstenu et continua de marcher.

Peu de temps après, il entendit la voix de son camarade. Il l'écouta sans expression au visage, bien que le dernier mot l'avait quelque peu énerver. Mais, il répondit quand même d'une voix froide voir glaciale:

"Attrapé? Dénoncé oui! Pour meurtres à répétition et vols importants. Et toi l'éventreur?"

Il l'avait appelé par le nom que lui avait donné les gardiens puisqu'il ne savait pas son véritable nom. Mais bon, Alek, ayant un peu parlé plus fort, ils furent rappelés à l'ordre et on les fit marcher un peu plus vite. Il passèrent sur un palier et les détenus purent voir un panneau. Indiquant le niveau de sécurité, mais ils ne s'arretèrent pas, cela voulait donc dire qu'ils avaient été trop dangereux pour être dans une simple sécurité.

L'éventreur loupa une marche et manqua de peu de s'aplatir. Et il fut reprit à l'ordre par les gardes. Ripper. Voilà son nom. Sinistre, très sinistre. Mais Zander resta muet. Froid comme un glaçon. Ils montèrent encore quelques marches, arrivèrent à un deuxième palier mais n'y s'y arretèrent pas.

Ils continuèrent, jusqu'au troisième étage. Où un panneau encore plus sinistre que le précédant indiquant: TROISIEME ETAGE NIVEAU DE SECURITE: TRES HAUTE. Voilà quelque chose de rassurant. Ils avancèrent dans le couloir des cellules, où les détenus n'étaient pas des plus rassurants. Rien que leur visage, criblés de cicatrices. Leur apparence ajoutés à leur caractère, voilà qui faisait froid dans le dos.

Enfin, froid dans le dos à une personne normale. Pour Alek, c'était normal. Sa ville, là où il avait toujours vécu, c'était pire. Un meurtre à chaque coin de rue. Un vol toute les minutes. Des blessés tout les quarts d'heures. Et pour couronner le tout, une bande de jeunes adolescents, meurtriers en séries et voleurs. L'ancienne bande du nouveau détenu. Les gardiens prirent la parole pour parler aux deux nouveaux:

"Chouette hein? Votre nouvelle maison. Quoi de plus agréable. Au fait, ne vous inquietez pas si vous voyez un meurtre de temps à autres."

*C'est pas vrai. Pourquoi m'avoir envoyé si loin de chez moi pour me retrouver dans un milieu comme celui de chez moi. Tsss.*

[hrp: désolée pour le retard, j'ai eu un peu trop de devoirs ces derniers temps ^^"]

Neel hocha la tête, secouant par la même ses cheveux noirs un peu trop longs.
Ses deux yeux de ce bleu lunaire et glacial se fixèrent sur son compagnon d'infortune. Celui ci avait déballé sur un ton qui charriait des glaçons ses forfaits. Oh, un joli spécimen, assurément.
Il pourrait bien s'entendre avec lui. Allons, allons, ses pensées étaient vraiment trop étranges. D'habitude, il aurait cherché à se faire admirer. Oh, et puis, réfléchir était vraiment difficile avec cette fichue drogue dans le sang. Il faudrait qu'il s'en débarasse le plus vite possible. Mais là, l'envie de dormir le prenait comme jamais.
Il ne songeait qu'à s'écrouler sur le lit inconfortable de sa cellule grand luxe. Avec de la chance, il aurait droit aux murs capitonés. Eh, on peut toujours rêver !!
Il imaginait déjà la brochure touristique : charmante petite cellule, un lit, des barreaux à la fenêtre, droit de sortie une fois par jour, mobilier design, nourriture gastronomique, jeunes hommes à la compagnie spartiates pour gardiens... Tous à prisonland !!
Non, là, il devenait vraiment atteint. Non qu'il ne l'était pas, mais il y avait des limites tout de même ! Soyons un psychopathe certes, mais un psychopathe maniéré et raffiné !!
Enfin, il reporta son attention vers le jeune homme qui marchait, le visage fermé, à ses côtés.
Il souffla, sa voix mélodueuse prenant des accents suaves dérangeant.:

"Moi...J'ai tué ma mère et évicéré mon père..."

Puis il laissa échapper un rire très léger, fluide, rapide, presque inaudible, et dans tous les cas, inquiétant.
Lorsqu'ils arrivèrent au troisième étage, où la sécurité était particulièrement sévère, un de leur gardien dit d'un ton sardonnique:

"Chouette hein? Votre nouvelle maison. Quoi de plus agréable. Au fait, ne vous inquietez pas si vous voyez un meurtre de temps à autres."

Neel lança un regard clair et méchant vers l'homme, puis avec un petit sourire à faire gémir les chats (yeah cherche pas d'où vient cette expression, c'est made in moi XD), il répondit:

"Elles sont chouettes vos activités ici ! J'aurai le droit d'y participer ?"

A nouveau molesté, il fut poussé vers la cellule où s'étendaient en grandes lettres noires le numero II-H.
Avant de dépasser son collègue détenu, il ajouta dans un chuchotement:

"Moi c'est Neel Ripper..."

[hrp: désolée encore, c'est pas très long ^^"]